Ahmed Lahlimi n’est pas convaincu de la pertinence de l’indicateur de l’Indice de développement humain (IDH) sur lequel se base le Pnud pour le classement des pays. Le dernier rapport de l’organisation onusienne pour l’année 2009 a classé le Maroc au rang 130 en perdant 4 places. Pour le Haut commissaire au plan, ce classement ne reflète pas les efforts déployés par le Maroc ces dernières années dans plusieurs domaines, notamment après le lancement de l’INDH et l’adoption du nouveau code de la famille. Mais Lahlimi ne reste pas les bras croisés et décide de passer à l’action. Ainsi, depuis la publication de ce classement, le Haut commissaire au plan, n’hésite pas à saisir ou à créer toutes les opportunités pour relancer le débat et la réflexion sur la pertinence et les limites de l’IDH. C’est dans cet esprit que s’inscrit la rencontre internationale sur le Développement humain organisée à Rabat les 15 et 16 janvier par le Haut commissariat au plan (HCP) en partenariat avec le Pnud.
«Qu’ils soient simples ou composites, les indicateurs statistiques, comme c’est le cas pour l’IDH, restent toujours une expression nécessairement partielle et relative des réalités sociaux-économiques de notre quotidien», précise d’emblée le patron du HCP. Pour Lahlimi, les composantes de calcul de l’IDH ne peuvent pas évaluer les performances d’un pays sur une large gamme de domaines d’activités économiques et sociales. Sur ce volet, il rappelle que le PIB par habitant, l’une des composantes-clés de l’indice du Pnud, n’en donne qu’une moyenne dont les limites ont été trop souvent explicitées par différentes instances.
Au-delà des chiffres, la rencontre de Rabat a été une occasion pour soulever les contraintes techniques et culturelles rencontrées notamment dans les pays en voie de développement pour l’élaboration des indicateurs statistiques fiables. Ce volet a été développé par Ladakh Abdellatif, directeur au HCP, dans son intervention sur la fiabilité des indicateurs synthétiques de l’état de santé de la population. Dans son exposé, il s’est focalisé sur les taux de mortalité maternelle et infantile qui contribuent à mesurer l’espérance de vie à la naissance qui est prise en compte dans le calcul de l’IDH. «Les estimations des mesures synthétiques de la mortalité ne sont pas suffisamment précises pour plusieurs pays non dotés d’un système d’état civil adéquat. Ce qui rend les comparaisons très difficiles», conclut Ladakh.
«Qu’ils soient simples ou composites, les indicateurs statistiques, comme c’est le cas pour l’IDH, restent toujours une expression nécessairement partielle et relative des réalités sociaux-économiques de notre quotidien», précise d’emblée le patron du HCP. Pour Lahlimi, les composantes de calcul de l’IDH ne peuvent pas évaluer les performances d’un pays sur une large gamme de domaines d’activités économiques et sociales. Sur ce volet, il rappelle que le PIB par habitant, l’une des composantes-clés de l’indice du Pnud, n’en donne qu’une moyenne dont les limites ont été trop souvent explicitées par différentes instances.
Au-delà des chiffres, la rencontre de Rabat a été une occasion pour soulever les contraintes techniques et culturelles rencontrées notamment dans les pays en voie de développement pour l’élaboration des indicateurs statistiques fiables. Ce volet a été développé par Ladakh Abdellatif, directeur au HCP, dans son intervention sur la fiabilité des indicateurs synthétiques de l’état de santé de la population. Dans son exposé, il s’est focalisé sur les taux de mortalité maternelle et infantile qui contribuent à mesurer l’espérance de vie à la naissance qui est prise en compte dans le calcul de l’IDH. «Les estimations des mesures synthétiques de la mortalité ne sont pas suffisamment précises pour plusieurs pays non dotés d’un système d’état civil adéquat. Ce qui rend les comparaisons très difficiles», conclut Ladakh.
Les précisions du PNUD
Que pensent les responsables du Pnud sur les limites soulevées concernant l’IDH? Sur ce sujet, Sunil Saigal, directeur du Bureau régional du Pnud pour les Etats arabes, rappelle que cet indice ne permet pas de mesurer de manière globale, complète et quantitative, le développement humain dans un pays donné. «Il ne s’agit pas d’un instrument qualitatif du développement humain, d’autant plus qu’il ne reflète pas la situation réelle au moment de la publication du rapport», explique le responsable du Pnud.
Pour ce dernier, les indicateurs composants l’IDH (PIB par tête, espérance de vie et éducation) sont importants mais pas exclusifs. D’autres dimensions du développement ont été, depuis, développées telles la participation, l’égalité genre, les libertés publiques… Saigal compte beaucoup sur la rencontre de Rabat qui s’inscrit dans le cadre d’une série de consultations régionales lancées par le Pnud. Avec objectif de contribuer à enrichir le concept de développement humain et à améliorer la qualité et la pertinence de ses indicateurs à l’approche de la préparation du rapport de 2010.
Source: Nour Eddine EL AISSI: http://www.leconomiste.com/article.html?a=98055
Pour ce dernier, les indicateurs composants l’IDH (PIB par tête, espérance de vie et éducation) sont importants mais pas exclusifs. D’autres dimensions du développement ont été, depuis, développées telles la participation, l’égalité genre, les libertés publiques… Saigal compte beaucoup sur la rencontre de Rabat qui s’inscrit dans le cadre d’une série de consultations régionales lancées par le Pnud. Avec objectif de contribuer à enrichir le concept de développement humain et à améliorer la qualité et la pertinence de ses indicateurs à l’approche de la préparation du rapport de 2010.
Source: Nour Eddine EL AISSI: http://www.leconomiste.com/article.html?a=98055